Bolloré souhaite lancer un vaste plan de construction de bornes pour recharger les véhicules électriques en France. Le but : avoir une borne de recharge au maximum à 40 kilomètres pour que les voitures électriques puissent sortir des grandes villes.

En effet, le groupe Bolloré, l'actuel fabricant de l'Autolib' à Paris, Bluecub à Bordeaux et Bluely à Lyon, vient de déposer un dossier au Ministère de l'économie, des finances et de l'industrie pour mettre en place un réseau de points de charge publics pour les véhicules électriques et hybrides rechargeables sur l'ensemble de l'hexagone d'ici 4 ans.

Le ministère donnera sa réponse à la fin du mois de janvier 2015. L'enjeu est le paiement ou non d'une redevance d'occupation du domaine public, mais également d'aides.
Pour le ministre Emmanuel Macron, «ce dossier marque une nouvelle étape pour la France de l’électro-mobilité. Nous avons décidé de maintenir à 6 300 euros le bonus à l'achat d'un véhicule électrique, qui pourra être porté à 10 000 euros par le super-bonus. Dans un effort commun public et privé, nous donnons désormais un coup d'accélérateur au déploiement d'un réseau national de bornes de recharge».

Le coût

Pour la construction de ces 16 000 bornes, le groupe devrait investir pas moins de 150 millions d’euros (ce qui représente 9 400€ par borne de recharge). Bolloré projette de rentabiliser cette action via la facturation du service de recharge aux conducteurs lors de l'utilisation, sûrement sous forme d'un abonnement annuel au dispositif de recharge, complété par un tarif différent selon l’utilisation réelle des bornes pour charger le véhicule électrique ou hybride.
Le groupe pense également proposer des services supplémentaires afin d'attirer les futurs utilisateurs, comme par exemple un accès Wifi ou un espace de retrait automatique de colis.